Cadre réglementaire
Pour l'exercice financier 2024-2025, la Loi sur l'impôt sur le revenu de 1961 classe les jetons numériques et les jetons non fongibles comme des actifs numériques virtuels (VDAs). Les VDAs incluent les cryptomonnaies telles que Bitcoin et Ether, ainsi que tout code, numéro ou jeton généré par des moyens cryptographiques. L'exemption s'applique uniquement aux monnaies fiduciaires. La classification sous VDAs soumet toutes les transactions cryptographiques aux dispositions fiscales sans reconnaissance comme monnaie légale.
Événements imposables et taux
L'Inde impose un taux d'imposition forfaitaire de 30 % sur les revenus issus des transferts de VDA. Tous les transferts de VDA entraînent une retenue à la source (TDS) de 1 %, applicable aussi bien aux échanges en espèces qu'aux échanges crypto-contre-crypto. Les plus-values à court terme et à long terme sur les VDAs sont taxées de manière identique, sans différenciation selon la durée de détention. Aucune déduction autre que le coût de base n'est autorisée, et les pertes sur les VDAs ne peuvent pas compenser les gains sur d'autres actifs.
Dispositions et seuils de la TDS
L'article 194S impose une TDS de 1 % sur les transactions VDA dépassant 50 000 ₹ par exercice financier. Pour certains entités, le seuil est abaissé à 10 000 ₹. Les acheteurs doivent déduire la TDS des paiements, y compris pour les transferts mixtes nécessitant un paiement en espèces pour les insuffisances. Les personnes spécifiées peuvent être dispensées de l'exigence de numéro de compte de déduction fiscale pour les transactions en dessous des seuils.
Exigences de déclaration
Les transactions cryptographiques doivent être déclarées séparément dans l'annexe VDA des déclarations de revenus. Des enregistrements précis des horodatages des transactions, des adresses des portefeuilles, des relevés des échanges et des évaluations en roupies sont essentiels. Les obligations de déclaration couvrent toutes les activités cryptographiques, y compris les récompenses de staking, les airdrops, les revenus de minage et les ventes de NFT. Le non-respect expose à des pénalités, des intérêts et des poursuites éventuelles.
Méthodes de calcul
Le calcul de la base imposable suit le coût d'acquisition plus les frais de transaction. Les méthodes telles que FIFO ou LIFO doivent être appliquées de manière cohérente. Les échanges crypto-contre-crypto traitent chaque échange comme des événements distincts de cession et d'acquisition, nécessitant une évaluation en roupies au moment de la transaction. Les dépenses liées aux transactions comme les frais de plateforme et de portefeuille peuvent être incluses dans le coût d'acquisition.
Délais de conformité et pénalités
Les déclarants individuels doivent soumettre leurs déclarations avant le 31 juillet 2025. Les entreprises soumises à audit ont jusqu'au 31 octobre 2025. Le non-respect entraîne des pénalités pour dépôt tardif, des intérêts sur impôts impayés et des amendes pour fraude délibérée. Aucune compensation n'est accordée pour les pertes de VDAs dues à des vols ou des piratages.
Défis et perspectives
Une ambiguïté persiste concernant la fiscalité des DeFi et des NFT en raison des interprétations légales en évolution. La reconnaissance transfrontalière reste complexe sous la réglementation FEMA. Le dialogue continu entre autorités fiscales et acteurs du secteur vise à affiner les définitions et seuils. L'adoption d'outils automatisés de déclaration fiscale pourrait simplifier la conformité et réduire les erreurs.
Conclusion
Un traitement fiscal rigoureux et des dispositions obligatoires de TDS établissent un cadre de conformité solide pour la crypto en Inde. Les acteurs du marché doivent s'adapter à des protocoles de déclaration détaillés et à des taux fixes pour garantir une participation légale à l'écosystème des actifs numériques.
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