Le financement de la fintech canadienne a atteint 1,62 milliard de dollars au premier semestre 2025, selon le rapport Pulse of Fintech de KPMG Canada. Les plateformes d’actifs numériques et les outils financiers pilotés par l’IA ont capté la majeure partie des nouveaux flux de capital-risque, soulignant la confiance des investisseurs dans les technologies émergentes.
Malgré un ralentissement mondial des investissements dans la fintech, le Canada a maintenu un déploiement stable de capital dans les infrastructures basées sur la blockchain, les protocoles DeFi et les plateformes d’analyse par IA. Les 1,62 milliard de dollars levés représentent une baisse annuelle par rapport à 2,4 milliards de dollars au premier semestre 2024, mais dépassent le seuil de 1,5 milliard associé à des périodes de récession similaires.
L’analyse de KPMG Canada a identifié les projets d’infrastructure, les rails de paiement onchain et les plateformes de tokenisation comme principaux segments de croissance. La demande des investisseurs a été soutenue par des évolutions réglementaires constructives aux États-Unis, notamment des directives plus claires sur les stablecoins et le rejet de recours juridiques très médiatisés contre des grandes entreprises crypto.
Le rapport a mis en lumière un virage thématique vers des modèles d’affaires générateurs de revenus. Les fournisseurs fintech établis spécialisés dans la gestion de trésorerie, les cadres de conformité et le règlement des paiements en temps réel ont obtenu des financements complémentaires de la part d’investisseurs institutionnels.
L’intégration de l’IA est apparue comme un moteur clé de l’innovation fintech. Les solutions exploitant l’apprentissage automatique pour la détection de la fraude, le scoring de crédit et le conseil financier personnalisé ont attiré des capitaux significatifs, témoignant d’un appétit robuste du marché pour les services habilités par l’IA.
La répartition régionale des financements a montré une activité dynamique dans des pôles tels que Toronto, Vancouver et Montréal. Les partenariats transfrontaliers, notamment avec les sociétés de capital-risque américaines, ont offert des opportunités supplémentaires de syndication et d’accès à des fonds plus importants.
Les entretiens avec les parties prenantes menés par KPMG Canada ont révélé que les réserves de capitaux non investis sont importantes, les investisseurs cherchant des opportunités en phases avancées et des capitaux de croissance dans la fintech. Ce flux de capitaux disponibles est prêt à soutenir les scale-ups émergentes et à faciliter des acquisitions stratégiques.
Des facteurs macroéconomiques tels que la hausse des taux d’intérêt et les tensions commerciales mondiales ont contribué à un sentiment prudent chez les investisseurs. Cependant, la convergence des récits sur la crypto et l’IA a renforcé le flux des transactions dans les secteurs adjacents, compensant les vents contraires du marché plus larges.
Pour l’avenir, KPMG Canada prévoit un élan d’investissement soutenu pour le second semestre 2025, porté par le soutien réglementaire continu des États-Unis, l’expansion des applications de l’IA et la maturation continue des cas d’usage de la blockchain.
Le rapport anticipe que l’investissement total dans la fintech pourrait dépasser les 3 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, marquant l’un des résultats annuels les plus forts pour l’écosystème fintech canadien. L’engagement institutionnel continu et les cadres politiques favorables devraient soutenir cette trajectoire.
Les investisseurs et les entrepreneurs surveilleront les évolutions de la réglementation sur les stablecoins, la politique en matière d’IA et l’activité de capital-risque transfrontalière pour ajuster leurs priorités stratégiques. Le paysage en évolution offre des opportunités de collaboration entre secteurs et géographies, renforçant la position du Canada en tant que marché fintech de premier plan.
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